Le raid INP est en grande partie l’origine de notre amour pour le raid multisport. Le Raid INSA, plus jeune, lui est semblable.

Ce dernier, qui se déroule lui aussi sur 2 jours, est principalement destiné aux étudiants et futurs ingénieurs de l’INSA.
Cette année, pour sa 4ème édition, le raid avait choisi l’Ardèche Nord comme terre d’accueil.

Saint-Cirgues-en-Montagne -> Lac d’Issarles ->Thueyts

Beau programme!
Inscrit initialement avec Jo, Yo et Max, je passe la semaine à la recherche du remplaçant du grand blond blessé au raid INP. A commencer par les patates, tout le monde y est passé (Mea culpa les gens, merci pour vos réponses!). On a trouvé personne de dispo… 🙁

C’est donc à trois et un peu déçu qu’on débarque à St-Cirgues Vendredi soir.
Un bon petit voyage d’une heure A-R pour aller poser la voiture (je serre les fesses parce qu’on roule sur la réserve depuis 80 bornes).
A minuit aura lieu une première CO de nuit, au score. 1h.
On présente rapidement Benjamin Midena, parrain du raid.
L’estomac de Jo crie famine: on nous a promis un repas!

 

Nos phares patates sont prêts à faire parler la poudre, nous un peu moins.
Top départ!

On dispose d’une minute pour regarder la carte avant de partir. Je repère rapidement un cheminement logique, avec quelques balises à prendre en plus si on a le temps. La minute passe extrêmement vite et nous voilà partis plein balle dans le village. Tellement vite qu’on est très grossiers !
Première erreur, on loupe le chemin d’accès à la colline. Je me recale un peu plus loin, mais j’ai énormément de mal à me mettre dans l’échelle et commence à chercher un peu tôt la balise (mi chemin).
On se ressaisi et on retombe sur le bon chemin et la balise (avec pas mal de retard sur les premières équipes).
Je suis bien dans l’échelle maintenant, mais on ne trouve pas la balise suivante pour autant ! Après 5-10minutes de jardinage, il faut passer à la suite et revoir nos objectifs à la baisse.
C’est ma première CO de nuit, rien ne sert de s’affoler.
La balise 3 est facile à trouver, d’après la carte… sur le terrain, le blanc c’est du vert, il y a des rochers non cartographiés et la falaise à chercher est introuvable. Encore une fois il faut partir bredouille. Je commence à m’agacer.
La 4ème devrait être plus facile, mais la ligne électrique qui devait me servir de point d’attaque n’existe plus. Je commence à comprendre que la carte n’est pas toute jeune. Heureusement, on trouve la balise rapidement grâce à la végétation.
On enchaîne rapidement sur la suivante où la carte pose à nouveau problème: je me sers d’une clôture disparue comme ligne d’appui …
Les autres équipes sont un peu partout et nous guident un peu, on finit par trouver notre trésor nocturne.
Les deux balises suivantes s’enchaînent assez bien.
Je garde un oeil rivé sur ma montre sur laquelle le temps défile très vite. Le dépassement coûte cher, on en a fait les frais à l’INP la semaine d’avant (45minutes!)!
Alors qu’on recherche à nouveau une balise mystérieusement bien cachée, je décide de laisser tomber et de filer à l’arrivée, ça ira mieux demain.

On boucle en 57 minutes. Je suis vraiment déçu.
Pas de repas à l’horizon, seulement de la pâte d’amande et des bananes. dur dur.

On laisse nos sacs aux sanitaires et on se sert à 3 dans la deux secondes. Il est 1h30 du mat, il est temps de dormir un peu, demain la journée commence à 8h.

On débute par un trail de 5km. Départ selon les résultats de la veille pour les premières équipes. On se classe 7ème exaeco, on partira avec 8minutes de retard sur les premiers et 8 équipes devant.

Petit déj au poil au bord de l’eau, team bag prêts au décollage, nous voilà dans le bain pour ces deux jours!

 

On part en trombe. L’objectif est clair : se faire plaisir !
Le profil est d’abord très trapu, puis plus roulant. les 25 premières minutes passent très vite et on double 7 équipes.

 

On récupère alors une première CO ordre imposé. Elle s’enchaîne assez bien (malgré une petite connerie d’Azimut). On en profite pour passer la dernière équipe encore devant.


On arrive donc rapidement sur une seconde CO, plus longue. Elle comporte de nombreuses balises bonus, dont une au sommet du
Suc de Bauzon, point culminant de notre voyage en Ardèche.


Déjà presque 3h de course, on arrive enfin au VTTs. Il y a déjà quelques équipes qui n’ont pas dû tout prendre. On part cependant en pôle position sur le VTT’O.

Il commence à pleuvoir.
La manette de dérailleur de Jo fait un peu des siennes. Malgré tout ça, on se régale.
Les chemins sont très sauvages, souvent recouverts d’herbe. Ca change des Dentelles!

On effectue bien évidemment la boucle bonus et sa descente à pied…
Des landes, du granit, des genêts, de la pluie, … on dirait la Bretagne!
On notera le bris de mon porte carte réparé avec un bout de cordelette et la montée chrono de Jo relayé par moi sur la route.
Jo se prend aussi un bon coup de pédale dans le tendon d’Achille dans une descente à pied. Aïe.

On finit par venir à bout de cette tirade à vélo.
Surprise au départ du trail optionnel: notre team bag n’est pas là! Il a été laissé sur le côté et n’a pas été rapporté depuis l’arrivée de la CO.

Impossible de faire 9km de trail en cales de VTT !
Le directeur de course nous propose de neutraliser notre temps d’attente au niveau du biathlon.
Il faut tirer couché, mais les carabines sont laser et les cibles toutes petites. On manque tous au moins une cible.
En attendant notre sac (40minutes) on tente de ne pas prendre froid et on s’entraîne un peu au tir debout. Les écarts sont déjà conséquents et les premières équipes n’arrivent pas tout de suite.

Quand notre team bag arrive enfin (merci aux orgas qui ont tout donné pour faire au plus vite!), plusieurs équipes ont déjà attaqué le trail. On enchaîne rapidement. Dans la première partie raide, on revient sur les 3 équipes parties devant. Je suis vraiment bien en jambes et propose à Yo un petit tour à l’élastique. Il ne dit pas non.
Le haut du parcours est plus roulant. Yo vomirait bien le pâté en croûte qu’il a dévoré au ravitaillement précédent.
On fait le tour d’une petite forêt dans laquelle pousse des éoliennes géantes pas mûres (encore blanches). Beaucoup de route, c’est pas très drôle pour un « trail ».
On bascule enfin vers nos vélos à nouveau.

1h pour 9km, c’est pas glorieux mais la pause nous a un peu coupé les jambes.
Il reste maintenant une belle petite tirée à VTT. Et ça commence par une belle montée. Les chemins sont toujours vraiment très agréables. On regrette qu’il n’y ait plus d’orientation (toutes les intersections sont balisées). On double tout le long les quelques équipes ayant choisi de ne pas faire le trail optionnel.

On arrive enfin au Lac d’Issarles en pôle position pour la dernière épreuve chronométrée de la journée: Canoë.
Cette partie a été réévaluée largement à la baisse compte tenu de l’heure avancée de la journée (il est déjà 17h!). On file vers la ligne directement, de l’autre côté du lac.
Il ne nous reste plus alors que l’ultime épreuve du jour : l’escalade!
Une vaste blague: Comment exprimer nos superbes talents sur du granit mouillé en chaussures de vélo? en réalisant une magnifique 4b pardis! 🙂

Allé zou, direction douche -> massage -> repas -> dodo.

Réveil à 5h15 après une nuit agitée (bruit des voisins, vent dans les arbres, Yo qui se lève pour pisser, Jo pour prendre un cachet…). Outch, fait frais.
Jo déclare forfait: Tendon d’Achille douloureux. On est déjà hors classement, c’est une sage décision (objectif Mercantour!).
On se prépare donc tranquilles Yo et Moi.
Il n’y a rien à raconter sur cette journée, toute l’orientation IGN a été supprimée et la partie optionnelle avec la CO IOF également. C’est donc un jour en mode duathlon sans réfléchir.
Partis devant en course à pied, on a vu personne de la journée.
15km vite avalés (1h20), puis 9km run & bike en 43minutes (Yo à vélo, moi en mode 10km avec l’élastique). Puis une belle dernière partie en crête avec les VTTs plutôt en mode gros touristes.

On finit la journée par une via fort sympathique.

BBQ, douches, retour sur Gre!
Un grand merci aux orgas qui étaient aux petits soins malgré le fait qu’on soit hors classement et qui ont fait du beau boulot dans des conditions pas toujours faciles!

Bravo à l’équipe du Raid INP (Baptiste, Adrien & Co) pour leur belle 3ème place le jour 1. Dommage qu’ils aient dû finir à 3… 🙁
A l’année prochaine, avec une équipe au complet dès le début! 🙂